Michèle Fardeau

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Michèle Fardeau
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Fonctions
Directrice
Centre de recherche en économie de la santé (d)
-
Directeur ou directrice scientifique (en)
Département Homme et société du CNRS
-
Directrice
Laboratoire d'économie sociale (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
AntonyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michèle-Marie-Françoise Gautier-ChaumetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conseil scientifique de l'ANDEM (d) ()
Académie des technologies ()
Conseil supérieur des hôpitaux (d)
Commission des comptes de la santé (d)
Collège des économistes de la santé
Association d’économie sociale (d)
Séminaire Goetz-Girey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par

Michèle Fardeau, née Michèle Gautier-Chaumet le à Paris et décédée le à Antony, est une économiste française. Elle a participé à l'introduction de l'économie de la santé en France et joué un rôle déterminant dans le développement de l’enseignement de l'économie à la Faculté Jean Monnet de l'université Paris-Saclay.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michèle Fardeau est née le à Paris de Louis Gautier-Chaumet (1895-1983), journaliste et homme politique, et Marguerite Garon[2].

Elle obtient une licence en droit, puis un diplôme d'études supérieures d'économie politique en 1954 et un diplôme d'études supérieures de sciences économiques en 1959. Elle soutient sa thèse de doctorat d’État ès sciences économiques sur La production des progrès scientifiques et techniques en 1966[3] et une thèse complémentaire sur Les actifs immatériels non financiers en 1968[4]. La même année, elle est reçue au concours d'agrégation des facultés de droit option sciences économiques.

Elle commence sa carrière professionnelle en tant qu'assistante puis maître-assistante à la Faculté de Droit et de Sciences Économiques de Paris, puis elle travaille à l'université Clermont-Ferrand et l'université Panthéon-Sorbonne. À Paris 1, elle participe au développement de l'économie de la santé au sein des universités. En tant que jeune agrégée, elle est chargée des cours de licence en économie de la santé que Henri Guitton vient de créer en 1970[5].

Elle participe au séminaire Goetz-Girey, créé en 1966, aux côtés d'Édith Archambault, Xavier Greffe ou encore Jérôme Lallement[6]. Il s'agit d'« un groupe universitaire de réflexion théorique et de recherche économique »[7] qui préfigurera le Laboratoire d'économie sociale (Paris 1, CNRS URA.941) que Michèle Fardeau dirigera entre 1978 à 1991[8].

En 1975, elle est nommée par le gouvernement membre du Comité consultatif de la recherche scientifique et technique[9].

De 1982 à 1985, elle dirige l'UFR d'analyse et politique économique, d'économétrie, de travail et de ressources humaine de Paris 1. Entre 1985 et 1986, elle est directrice scientifique du département des Sciences de l'Homme et de la Société du CNRS. Il s'agit de la première femme à occuper un poste de directrice scientifique au CNRS[10]. Elle est faite chevalière de la légion d'honneur en 1986[11].

De 1992 à 2000, elle dirige le Centre de recherche en économie de la santé (Inserm U. 357/CNRS UMR 9932)[12],[13]. Elle est promue officière de la légion d'honneur en 2000[14] et est élue membre émérite de l'Académie des technologies[15] en 2008.

Michèle Fardeau décède le 7 avril 2012 à Antony[16]. Le conseil municipal de Sceaux, où elle réside depuis 1958, souligne dans sa nécrologie son rôle déterminant dans le développement de l’enseignement de l'économie à la Faculté Jean Monnet de l'université Paris-Saclay[17].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est l'épouse de Michel Fardeau (1929-), médecin et chercheur, et la mère de Jean-Marie Fardeau (1960-), dirigeant d'ONG[18]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix Michèle Fardeau[modifier | modifier le code]

L’Association d’économie sociale (AÉS) attribue depuis 2016 un prix de jeune enseignant-chercheur dénommé « Prix Michèle Fardeau » en hommage à l’une des fondatrices de l'association et membre du conseil scientifique. Ce prix est porté par sa famille[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_057322 »
  2. Who's Who in France, 1973-1974, 11e éd. (lire en ligne Inscription nécessaire), p. 745
  3. « La Production de progrès scientifiques et techniques », sur sudoc.abes.fr
  4. « Les Actifs immatériels non financiers », sur sudoc.abes.fr
  5. Daniel Benamouzig, « L'essor académique de l'économie de la santé », dans La santé au miroir de l'économie, Presses Universitaires de France, coll. « Sociologies », , 179–242 p. (ISBN 978-2-13-054902-4, lire en ligne)
  6. Emmanuel Monneau, « Le séminaire comme dispositif collectif académique transitoire. Le cas du séminaire Aftalion en économie (1963-1974) », Raisons politiques, vol. 71, no 3,‎ , p. 81–102 (ISSN 1291-1941, DOI 10.3917/rai.071.0081, lire en ligne)
  7. Pascal Le Merrer, « L’affirmation de l’économie comme discipline scientifique : une histoire française particulière », Tracés. Revue de Sciences humaines, no 11,‎ , p. 163–174 (ISSN 1763-0061, DOI 10.4000/traces.5313, lire en ligne)
  8. Rapport d'évaluation de luniversité de Paris I Panthéon-Sorbonne, Comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, (lire en ligne)
  9. « Les seize membres du Comité consultatif de lu recherche scientifique et technique ont été nommés pur le gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Anne-Marie Bataillon, Raymonde Blanchard, Sylvie Hochet et Marie Paule Peyre, « Présence des femmes au CNRS », L'Homme et la société, vol. 99, no 1,‎ , p. 169–176 (DOI 10.3406/homso.1991.2546, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b « Décret du 13 juillet 1985 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr
  12. « Centre de recherche en économie de la santé : Inserm U 357/CNRS Upresa 8052 », Actualité et dossier en santé publique, no 25,‎ , p. 63 (lire en ligne)
  13. « Liste des Unités de recherche Inserm et de leurs directeurs depuis 1960 (DU Inserm) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr
  14. a et b « Décret du 19 avril 2000 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr
  15. « Décret du 15 mai 2008 portant approbation d'élections et nomination des membres de l'Académie des technologies », sur www.legifrance.gouv.fr
  16. Archives nationales, « Fonds Michèle Fardeau (1931-2012) », sur rhpst.huma-num.fr, Répertoire de fonds pour l'histoire et la philosophie des sciences et des techniques,
  17. « En mémoire de Michèle Fardeau », Sceaux magazine, no 426,‎ , p. 51 (lire en ligne)
  18. Who's Who In France, 2005-2006, 37e éd. (lire en ligne Inscription nécessaire), p. 805
  19. Anne Fretel (dir.), Anne Bory (dir.), Sylvie Célérier (dir.) et Florence Jany-Catrice (dir.), Politiques sociales en mutation : quelles opportunités et quels risques pour l’État social ?, Cahier du Cirtes (no 6), (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]